COMMENT CHOISIR UNE VESTE DE QUART ET SALOPETTE DE VOILE ?

Équipement voile : comment bien s'équiper ? Le guide complet.

Pour que la navigation reste un plaisir et non une lutte avec les éléments, l’équipement est clé ! Une navigation réussie, c'est une navigation confortable et sécurisée.

Quand on pense "voile", on imagine souvent le soleil, la brise légère… la carte postale, quoi ! Mais en mer, les éléments peuvent vite changer. Le bon équipement vous préserve du vent, de l'eau et du soleil. 

L'équipement de protection : vêtements, sous-vêtements et chaussures

Les vêtements de mer techniques : la règle des 3 couches

Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette fameuse "règle des 3 couches" ? Eh bien, en voile, c'est LA base pour rester au sec et au chaud, même quand les conditions se corsent.

  • La première couche : Votre seconde peau (qui respire !). Fabriquée dans des matières techniques comme le polyester ou la laine mérinos, son boulot, c'est d'être une championne de l'évacuation de la transpiration. Elle la capte sur votre peau et l’évacue vers l'extérieur. Pourquoi c'est capital ? Parce que si la sueur reste sur vous, elle vous refroidit, et là, bonjour le coup de froid. Avec cette couche, vous restez au sec, et donc, bien au chaud !
  • La deuxième couche : Votre dose de chaleur. Son objectif ? Vous emmitoufler de chaleur en emprisonnant l'air. On parle ici de polaires ou de doudounes synthétiques légères. Elles sont parfaites parce qu'elles tiennent chaud sans être encombrantes. Du coup, vous pouvez bouger, virer de bord, hisser la voile sans vous sentir comme un Bibendum. Liberté de mouvement et chaleur, c'est le combo gagnant !
  • La troisième couche : Pour finir en beauté, on enfile la troisième et dernière couche : votre équipement contre le vent, les embruns et la pluie. C'est ici qu'interviennent nos stars : les vareuses, les vestes de quart et les cirés. Leur mission ? Être imperméables et, si possible, respirantes (pour que votre transpiration puisse s'échapper, ni vu ni connu !).

Le choix de la veste et du pantalon de quart

Ces pièces-là, c'est le cœur de votre équipement de protection. Elles sont conçues pour résister à tout ce que la mer peut vous envoyer. Mais comment s'y retrouver parmi les termes techniques ? On vous décrypte tout :

  • L'imperméabilité : C'est la capacité de votre vêtement à ne pas laisser passer l'eau. Ça se mesure en Schmerber ou en mm (millimètres de colonne d'eau). Plus le chiffre est élevé (par exemple, 10 000 mm, 20 000 mm et plus), plus le tissu est un rempart pour la pluie et les embruns. Pour une balade côtière avec quelques petites gouttes, 5 000 à 10 000 mm peuvent suffire. Mais si vous avez des envies de large ou que la météo s'annonce capricieuse, visez au-dessus de 20 000 mm.
  • La respirabilité : Pour ne pas étouffer sous sa veste ! C'est la capacité du tissu à laisser s'échapper la vapeur d'eau (oui, votre transpiration !) de l'intérieur vers l'extérieur. Une bonne respirabilité, c'est la garantie de ne pas finir en mode "sauna ambulant" et de rester au sec.
  • La robustesse : Parce qu'un vêtement de voile, ça en voit de toutes les couleurs. On veut des tissus qui ne se déchirent pas au premier accroc et qui résistent aux frottements. Pensez-y, vous allez naviguer, vous asseoir sur le pont, manipuler des cordages... Vos vêtements doivent suivre le rythme !

Veste de quart, vareuse ou ciré : alors, on choisit quoi ?

C'est là que l'on adapte son équipement à sa pratique. Chaque pièce a ses atouts :

  • La veste de quart : C’est la plus courante et souvent la plus pratique ! Elle s'ouvre entièrement sur le devant grâce à un zip. Avec ses nombreuses poches (idéales pour le couteau, les clés, ou les petits snacks !), elle est parfaite pour la croisière, quand on passe de l'extérieur à l'intérieur du bateau. Elle offre une excellente protection technique.
  • La vareuse : On l'enfile par la tête, un peu comme un grand pull, car elle n'a pas d'ouverture frontale. Moins de zips, ça veut dire moins de points faibles pour l'eau ! Elle offre une protection absolue contre les vagues et les embruns. Elle est le choix privilégié des régatier·ères ou des adeptes de la voile légère, qui sont au contact direct des éléments.
  • Le ciré : Le classique, indémodable (et économique). Ah, le ciré ! Aujourd'hui, on les trouve en PVC ou d'autres matières synthétiques. Son point fort ? Il est 100% imperméable ! En revanche, il est moins respirant qu'une veste ou une vareuse technique. C'est une bonne option si vous débutez ou si vous ne naviguez que par temps calme avec quelques averses. Il fait le job pour les sorties courtes et pluvieuses.
Et pour que votre tenue soit vraiment au top, ne négligez pas les détails qui font la différence : des renforts solides, des ajustements aux poignets, à la taille et au col pour bloquer les entrées d'eau, et bien sûr, une capuche bien enveloppante, ajustable, et souvent une couleur fluo (pour être bien vu·e en mer, c'est capital !).

Panoplie de voile habitable

Pantalon ou salopette de quart : le bas aussi, ça compte !

Pour le bas du corps, on a généralement le choix entre deux options principales, chacune avec ses avantages :

  • Le pantalon de quart : Il ressemble à un pantalon classique, mais en réalité, il est ultra-technique ! Imperméable et respirant, il garde vos jambes au sec en limitant la transpiration. Facile à enfiler et à retirer, il est parfait pour des conditions modérées.
  • La salopette de quart : C'est la version "tout-en-un" qui remonte bien plus haut sur le buste, comme une combinaison. Elle offre une protection maximale contre les entrées d'eau, notamment au niveau de la taille (là où les embruns peuvent s'infiltrer avec un pantalon classique). Idéale pour les conditions musclées, les navigations plus longues ou le hauturier, la salopette protège aussi le bas du dos et le ventre du froid et du vent.

Sous-vêtements techniques : la base invisible de votre confort

On a tendance à les oublier, mais croyez-nous, ce sont des petites merveilles ! Oubliez le bon vieux t-shirt en coton pour naviguer. Le coton, une fois mouillé, il garde l'humidité et vous refroidit.

Les sous-vêtements techniques, eux, sont de vrais partenaires :

  • Ils évacuent la transpiration et poussent l'humidité loin de votre peau, vers les couches supérieures. Résultat ? Vous restez au sec et à l'aise.
  • Ils sèchent en un clin d'œil, même après un effort intense ou si une vague vous a gentiment arrosé·e, ils sont secs en un rien de temps.
  • Ils limitent les mauvaises odeurs, particulièrement ceux en laine mérinos, naturellement antibactérienne.

Protection des extrémités : parce que le détail compte !

Quand on navigue, chaque partie du corps est exposée ! Et les extrémités, comme les pieds, les mains ou la tête, sont souvent les premières à souffrir du froid, de l'humidité ou du soleil. Bien les protéger, c'est s'assurer un confort optimal et une meilleure performance.

➡️ Les bottes ou chaussures de pont

Sur un bateau, le pont, ça glisse ! Surtout quand il y a des embruns ou de l'humidité. C'est pourquoi le choix de vos chaussures est primordial pour votre sécurité.

Elles doivent être antidérapantes : c'est non négociable ! La semelle doit offrir une adhérence maximale, même sur surface mouillée. Et un petit plus non négligeable : une semelle non marquante pour ne pas laisser de traces disgracieuses sur le pont du bateau. Elles doivent être imperméables pour garder vos pieds au sec, et offrir un bon maintien pour éviter les entorses et vous sentir stable.

Pour les conditions estivales et la voile légère, optez pour des chaussures de pont légères, parfois ajourées, qui sèchent vite et offrent une bonne respirabilité. Elles sont parfaites pour les balades sous le soleil où le confort prime.

Pour le gros temps, les navigations hivernales ou les croisières hauturières, les bottes de voile sont vos meilleures alliées. Elles montent haut sur la jambe et sont généralement très robustes et isolantes. Elles sont conçues pour affronter les conditions les plus exigeantes.

➡️ Gants de voile :

Les cordages, le contact répété avec l'eau... les mains des marin·es sont mises à rude épreuve ! Les gants de voile ne sont pas un luxe, mais un équipement essentiel pour protéger vos mains des frottements, des ampoules et des coupures, améliorer votre prise sur les cordages, même mouillés, et vous offrir plus de force. On trouve différents types de gants, à choisir selon votre pratique et les conditions :

  • Les doigts coupés : ils offrent une excellente dextérité pour manipuler de petits objets ou faire des nœuds, tout en protégeant les paumes et les premières phalanges. Idéale pour la voile légère ou la croisière par temps doux.
  • Les doigts complets : ils assurent une protection totale contre le froid, le vent et les frottements. Indispensables pour les navigations hivernales ou par vent fort.
  • Les modèles avec des renforts spécifiques aux paumes ou entre les doigts sont un plus pour la durabilité et le confort.

Protection solaire

Le soleil est souvent de la partie en mer, et c'est une bonne chose, mais l'eau réfléchit ses rayons, ce qui intensifie leur effet. Alors, on ne plaisante pas avec la protection solaire.

  • Lunettes de soleil polarisées, parce que vos yeux, ils méritent le meilleur. Sur l'eau, la réverbération du soleil peut être intense et fatigante pour les yeux, voire dangereuse. Les lunettes de soleil polarisées sont un must-have absolu. Elles filtrent la lumière éblouissante réfléchie par la surface de l'eau, améliorant ainsi votre confort visuel et vous permettant de mieux voir les éléments importants. Choisissez-les avec un bon maintien pour éviter qu'elles ne s'envolent au premier coup de vent !
  • Crème solaire : Le bouclier invisible. C'est la base de la protection solaire ! Optez pour une crème solaire à indice de protection élevé (SPF 30 minimum, idéalement 50+) et surtout, résistante à l'eau. Appliquez-la généreusement sur toutes les parties exposées de votre peau (visage, cou, oreilles, bras, jambes) et renouvelez l'application régulièrement, surtout après avoir reçu des embruns ou si vous avez transpiré.

Équipement de sécurité voile

L'équipement de sécurité : un non-négociable en mer

En mer, on aime la liberté, l'aventure, et le grand air, n'est-ce pas ? Mais soyons clairs : la sécurité n'est jamais une option, c'est une priorité absolue. Parce que même le plus beau des ciels bleus peut cacher des imprévus, bien s'équiper, c'est se donner toutes les chances de profiter sereinement de chaque instant, et de rentrer au port avec le sourire. On ne transige pas avec ça !

➡️ Gilet de sauvetage ou aide à la flottabilité : Le réflexe qui peut tout changer

C'est LE premier équipement de sécurité auquel on pense, et à juste titre ! Mais attention, on confond souvent gilet de sauvetage et aide à la flottabilité. Et la différence est... vitale !

  • L'aide à la flottabilité (50 Newtons) : Il est surtout conçu pour aider à flotter. Parfait pour les activités où on est proche d'une assistance ou du bord, et où on sait nager. Il apporte un soutien supplémentaire pour vous maintenir à la surface et vous aider à nager, mais ne garantit pas de retourner une personne inconsciente sur le dos. Légers, il offre une grande liberté de mouvement et est adapté pour le dériveur, le paddle, le canoë-kayak, ou la voile légère dans des zones abritées.
  • Le gilet de sauvetage (100 Newtons et plus) : Lui, est conçu pour la survie. À partir de 100 Newtons, un gilet de sauvetage a la capacité de retourner une personne inconsciente sur le dos, pour que ses voies respiratoires restent hors de l'eau. Indispensable pour la croisière en mer, le semi-hauturier, le hauturier ou pour les navigations où l'assistance peut être plus longue à arriver.


Et la norme ? En France, pour les activités nautiques, la réglementation exige un équipement de flottabilité homologué (norme EN ISO 12402). La force de flottabilité (en Newtons) doit être adaptée à votre poids et à votre programme de navigation.

Pour les navigations un peu plus engagées, notamment par gros temps ou au large, le harnais et la ligne de vie sont des équipements qui peuvent littéralement vous sauver la vie. Le harnais est généralement présent sur le gilet de sauvetage, c’est à lui que l’on peut y attacher une ligne de vie. C'est une sangle résistante qui vous relie solidement au bateau (à des points d'ancrage spécifiques). C'est le réflexe sécurité des marin·es de l'extrême, mais aussi de ceux qui naviguent simplement la nuit ou dans des conditions musclées où un faux pas est vite arrivé.

➡️ Trousse de premiers secours : Le kit SOS à portée de main

Les petits bobos (et parfois les plus gros) font partie de la vie à bord. Une trousse de premiers secours bien fournie et adaptée à l'environnement marin est indispensable.

Vérifiez régulièrement les dates de péremption et adaptez son contenu en fonction de la durée de votre navigation et de l'éloignement de la côte.

➡️ Un moyen de communication !

Même en pleine mer, garder le lien, c'est essentiel ! Votre téléphone portable dans sa pochette étanche est parfait pour les nouvelles à terre ou les appels près des côtes. Pour plus de sûreté en vous éloignant, une VHF portable devient vite votre meilleure amie pour joindre d'autres bateaux ou les secours maritimes. Simple et efficace pour naviguer l'esprit tranquille.

Bien s'équiper selon le type de navigation : voile légère, navigation côtière ou hauturière ?

Bien s'équiper selon le type de navigation : voile légère, navigation côtière ou hauturière ?

Vous l'avez compris, bien s'équiper, c'est la clé du plaisir en voile. Mais votre équipement doit coller à votre pratique, un peu comme un gant sur mesure ! Pas question d'embarquer la panoplie complète du grand large pour une petite virée estivale en dériveur, ni l'inverse, évidemment. On vous aide à y voir plus clair selon votre style de navigation.

➡️ La voile légère

Que vous soyez plutôt dériveur, catamaran de sport, planche à voile ou wingfoil, vous aimez la proximité avec l'eau, les sensations fortes et la réactivité. Votre priorité ? La liberté de mouvement, une bonne protection contre les embruns et des vêtements qui sèchent ultra-rapidement.

L'essentiel à prévoir : Une combinaison néoprène (longue ou un shorty selon la température de l'eau) ou un lycra anti-UV pour les chaudes journées. Indispensable : votre gilet d'aide à la flottabilité pour être serein·e.

Pour le wingfoil, où les chutes sont fréquentes, un casque est vivement conseillé pour protéger votre tête en cas de choc. Aux pieds, les chaussons en néoprène sont un must-have pour toutes ces pratiques : ils protègent vos pieds des coupures, des coups et offrent une bonne adhérence, que vous soyez sur la planche, le pont d’un bateau ou en train de marcher sur un rocher.

➡️ La navigation côtière

Vous préférez les sorties à la journée ou les quelques jours le long de nos belles côtes, en voilier habitable ? Votre maître-mot est la polyvalence ! Ce que vous devez chercher : une protection efficace contre les intempéries changeantes, mais sans sacrifier le confort pour profiter de chaque escale.

En bref, ça ressemble à quoi ?

Une tenue de quart légère à intermédiaire (vareuse ou veste, pantalon ou salopette de quart polyvalents). Des bottes ou chaussures de pont bien adhérentes, et des sous-vêtements techniques pour gérer la transpiration.

Côté sécurité, le gilet de sauvetage et la ligne de vie sont des éléments essentiels à apporter avec vous.

➡️ La navigation hauturière

Vous êtes un·e loup·ve de mer dans l'âme, prêt·e pour les longues navigations au large, parfois sur plusieurs jours ou semaines ? Là, on ne plaisante plus avec l'équipement ! Votre priorité absolue : une protection maximale, une isolation thermique à toute épreuve, la fiabilité et, bien sûr, une sécurité irréprochable.

Dans vos indispensables il y a une tenue de quart "grand froid" ou "grand large" (vareuse ou veste + salopette techniques) et des bottes hautes pour affronter les éléments. Multipliez les sous-couches chaudes (oui, la fameuse règle des 3 couches, voire 4 si nécessaire !).

Pour la sécurité, un gilet de sauvetage auto-gonflant avec harnais intégré est indispensable, complété par votre ligne de vie et, pour les plus aventurier·ères, une balise individuelle pour se signaler en cas d'urgence.

Loup·ve de mer aguerri·e ou futuru·e adepte des embruns, bien s’équiper, c’est la clé pour profiter pleinement et sereinement de votre expérience sur l’eau !

Marie Barreau Decathlon

Marie

Rédactrice web

Amoureuse de l’eau, apprentie traileuse, passionnée de danse et adepte des salles de musculation, quand je ne suis pas en train de bouger, j'aime écrire sur les super-pouvoirs du sport et de notre corps !

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Un gilet d’aide à la flottabilité diminue le risque de noyade mais garantit pas le sauvetage. Il est destiné aux personnes sachant bien nager et se trouvant à proximité d’une berge et du rivage, ou disposant d’une aide et de secours à proximité.