Comment choisir sa vareuse de voile ?

Historiquement, la vareuse était portée par les marins pêcheurs. Pratique avec sa poche et son bouton à l'intérieur, pas de risque de s'accrocher dans les mailles du filet ! Et pour ainsi parfaire le sens pratique, son coton en maille très serrées apporte un coupe-vent efficace. Aujourd'hui cette veste au col marin fait toujours partie des garde-robes, elle est même devenue un article de mode, bien qu'elle soit moins portée sur l'eau.

D'autre part, et c'est de cet équipement dont on va vous parler dans cet article, il y a la vareuse en tissu imperméable que l'on trouve majoritairement sur les voiliers, dériveurs et catamarans. Elle est portée pour sa protection contre l'eau (pluie, embruns). Souvent plus légère qu'une veste de quart, elle est appréciée pour sa légèreté et sa liberté de mouvement défiant toute concurrence !

Dans la catégorie des vareuses de voile, il existe deux grandes catégories : les vareuses de voile légère et les vareuses de voile habitable. Dans les 2 cas elles sont imperméables et résistantes à l'eau salée, la différence réside dans le poids et l'accessoirisation.

Comment choisir la bonne veste pour vos sorties en mer ? Tout simplement en prenant en compte le niveau d'imperméabilité, de liberté de mouvement et de résistance, en fonction du type de navigation que vous envisagez.

Alors, l'imperméabilité d'un vêtement, on le mesure avec une unité un peu particulière : le Schmerber, ou plus simplement, en millimètres (mm) de colonne d'eau. Quesaco ?

Concrètement, c'est la hauteur d'eau que le tissu peut supporter avant que la première goutte ne traverse. Plus ce chiffre est élevé (par exemple, 10 000 mm ou 20 000 mm), plus votre veste vous gardera au sec face à la pluie ou aux embruns !

Alors, si vous êtes un·e passionné·e de voile habitable, vous savez déjà que les journées en mer, ça peut être long, et que la météo, elle, ne fait jamais de cadeau ! Alors, choisir la bonne vareuse, c'est un peu comme choisir votre meilleur·e coéquipier·e : elle doit être là pour vous, peu importe les flots.

Ici, on cherche avant tout un vêtement complet, qui tient la route (enfin, le cap) sur la durée. On va donc privilégier un modèle qui vous offre une imperméabilité au top (pour dire adieu aux embruns qui piquent et aux averses surprises) et une excellente respirabilité (parce que transpirer à grosses gouttes sous sa veste, c'est pas le top).

La vareuse de voile habitable est en tissu trois couches pour garantir une protection sans faille face aux éléments. On la voit beaucoup portée en régate sur les avants postes.

Côté imperméabilité, on monte d'un cran, avec des valeurs entre 10 000 et 15 000 Schmerbers. Là, vous êtes bien équipé·e pour affronter des pluies plus intenses et prolongées, sans que l'eau ne s'invite à l'intérieur.

Et pour le confort et la praticité ? On mise sur un col qui monte bien haut pour protéger votre cou et votre menton du vent. Ce type de produit est généralement doté d'un col polaire, d'une capuche, d'une poche kangourou, et souvent agrémenté de poches chauffe-main.

Généralement, vous avez la possibilité de régler votre veste au niveau de la taille. Elle possède bien souvent des bandes réfléchissantes pour renforcer le côté sécuritaire.

Pour la navigation hauturière, on ne plaisante pas, ni avec la météo, ni avec l'équipement ! Ici, votre vareuse, c'est bien plus qu'une simple veste : c'est votre alliée indispensable face aux éléments. On parle de conditions qui peuvent être extrêmes, de longues périodes au large, et d'une exposition constante au vent, aux vagues et aux embruns.

Les vareuses de navigation hauturières sont plus techniques. La protection est non négociable. Cherchez un col manchonné, qui protège bien le bas du visage et le cou, souvent doublé polaire pour plus de confort. Des doubles manchons aux poignets (en latex ou en néoprène) sont essentiels pour empêcher l'eau de s'infiltrer quand vous manœuvrez.

Et pour l'imperméabilité ? On vise entre 20 000 et 30 000 Schmerbers. Tous les zips doivent être parfaitement étanches et les coutures intégralement thermo-soudées.

La robustesse est essentielle. Votre équipement va être mis à rude épreuve. Les renforts sont une nécessité pour résister à l'abrasion et aux frottements répétés. Pensez aussi à des détails comme une capuche réglable et enveloppante, compatible avec le port d'un harnais ou d'un gilet de sauvetage, et qui assure un bon champ de vision.

Enfin, la sécurité est primordiale en haute mer. Des couleurs fluorescentes (jaune fluo, orange vif) et de nombreuses bandes réfléchissantes sur la capuche, les épaules et les bras sont indispensables pour être repéré·e de loin, de jour comme de nuit, par tous les temps.

Ce type d'équipement s'adresse aux marins chevronnés qui rencontrent des conditions difficiles, tels les marins du Vendée Globe.

La coupe ample et courte de cet équipement lui permet d'être unisexe. On peut trouver dans certaines grandes marques des vareuses femmes, dans ce cas, c'est probablement la couleur qui la différencie du modèle homme.

Super, on a parlé du haut, et pour le bas, alors ? Le choix se fera entre le pantalon et la salopette. Ces deux produits sont spécifiquement conçus pour vous offrir une protection optimale contre les embruns, le froid et les frottements. La salopette, avec sa taille haute et ses bretelles, protège plus le ventre et le dos, évitant les déperditions thermiques et les infiltrations d'eau si vous vous penchez ou êtes arrosé·e par une vague. Le pantalon, quant à lui, est plus facile à enfiler et à retirer, offrant un peu plus de liberté si les conditions sont plus clémentes.

Sous votre super vareuse, l'idéal, c'est d'adopter le fameux système des 3 couches. La première couche : votre sous-vêtement technique qui évacue la transpiration pour vous garder au sec. La deuxième couche : votre polaire qui vous tient bien au chaud en isolant la chaleur. La troisième couche : votre vareuse et votre pantalon/salopette qui vous protègent des conditions extérieures (vent, pluie, embruns).