Comment choisir sa salopette de quart ?

La salopette est un vêtement qui a fait son apparition en 1844. C'est Louis Lafont qui a développé ce concept pour faciliter le travail des ouvriers, notamment avec ses larges poches et son plastron fixé par les bretelles apportant ainsi une totale liberté de mouvement.

La salopette de mer a été développée un peu plus tard. On lui a laissé les poches, et le plastron, seul le tissu a changé puisqu'on l'a agrémenté d'un tissu imperméable, permettant ainsi aux marins pêcheurs d'exercer leur activité au sec !

La salopette de quart, est ensuite arrivée, celle que l'on connait aujourd'hui, en tissu imperméable et respirant, avec ses multiples poches, ses bretelles souvent réglables, son Zip frontal pour faciliter les pauses techniques et l'enfilage, ainsi que son réglage bas de jambes pour l'ajuster sur les bottes. Une révolution pour les marins côtiers comme hauturiers, qui peuvent désormais naviguer des heures en restant au sec !

Quand on choisit ses vêtements de voile, et surtout sa salopette de quart, on veut savoir si elle va tenir le cap face aux caprices de l'océan. Pour ça, il y a deux caractéristiques majeures que l'on mesure pour vous : l'imperméabilité et la respirabilité.

Pour l'imperméabilité, on parle de Schmerber. Jamais entendu parler ? Promis, c'est simple. Il s'agit de la résistance d'un tissu à la pression de l'eau. Imaginez une colonne d'eau posée sur le tissu : plus la colonne peut monter haut avant que l'eau ne traverse, plus le chiffre en Schmerber est élevé, et plus votre équipement agit un peu comme un bouclier contre la pluie et les vagues !

Quant à la respirabilité, c'est votre meilleur ami pour ne pas finir avec un effet "sauna" ! On la mesure avec l'indice RET (pour Resistance to Evaporative Heat Transfer). Plus ce chiffre est bas, plus le tissu laisse s'échapper la transpiration et la vapeur d'eau de votre corps. En clair, un petit RET, c'est la garantie de rester au sec de l'intérieur, même quand vous vous donnez à fond sur les manœuvres.

Il existe deux principales familles de salopettes qui ont pour but de répondre aux différents usages : les salopettes côtières et les salopettes hauturières ! On les différencie (et on les choisit) majoritairement par leur niveau d'imperméabilité, leur niveau de respirabilité et leur accessoirisation.

Pour les escapades près de la côte, où l'on peut vite se mettre à l'abri en cas de caprice météo, on mise sur la légèreté et la souplesse.

La salopette côtière a pour mission principale de couper du vent. Elle sera légère et souple pour se faire oublier. On adore les salopettes en tissu deux couches ! C’est-à-dire qu’il y a une première couche extérieure, celle que vous voyez, qui est traitée pour empêcher l'eau de passer. Et juste derrière, on trouve une deuxième couche, celle-ci est comme un filet protecteur qui est là pour rendre le tout plus durable et confortable pour vous. C'est ce duo qui permet à votre salopette d'être à la fois déperlante (l'eau glisse !) et un peu respirante, sans être trop lourde. C'est un bon compromis entre niveau d'imperméabilité, respirabilité et souplesse.

Côté imperméabilité, un indice de 5 000 à 10 000 Schmerbers suffira amplement pour affronter la petite pluie et les embruns. Juste ce qu'il faut pour rester au sec.

Pour ce type de navigation, on veut que ça respire ! Un indice RET inférieur à 12, c'est le top pour évacuer la vapeur d'eau et rester frais·che en toutes circonstances.

Les petits plus qui font la différence : des poches pour votre téléphone ou vos gants, un zip frontal pour les moments... techniques, et des réglages aux chevilles pour que l'eau ne s'invite pas dans vos bottes.
Son prix la différencie aussi de la salopette hauturière, selon les modèles elle peut-être jusqu'à deux fois moins onéreuse.

Ils sont moins répandus mais il existe effectivement des pantalons de quarts. C'est un pantalon en tissu deux ou trois couches, donc imperméable, conçu pour celles et ceux qui n'aiment pas les salopettes !
Son atout ? Sa facilité d'enfilage ! Par contre, même s'ils montent haut sur les lombaires, gare aux éventuels courants d'air !

Le pantalon de quart est particulièrement apprécié des navigatrices car il facilite grandement la pause technique contrairement à la salopette classique.

Le paragraphe précédent illustre la différence majeure entre salopette homme et salopette femme : la possibilité d'aller aux toilettes facilement pour Mesdames ! Avec une salopette à bretelle, il faut en effet retirer son gilet de sauvetage, puis sa veste de quart avant d'accéder aux bretelles de sa salopette, et faire le chemin inverse pour se revêtir et ressortir sur le pont, le tout sur un bateau en mouvement, imaginez... C'est pour cela que les fabricants ont développé des systèmes de fermetures éclair derrière la salopette pour éviter d'avoir à se déshabiller entièrement !

Et comme tout textile femme, la salopette sera aussi plus cintrée, de manière générale elle sera adaptée à la morphologie féminine.