Comment bien choisir sa combinaison néoprène ?

Que vous soyez un·e as des vagues en surf, un poisson dans l'eau en nage, un explorateur·trice des fonds marins en plongée, ou un·e capitaine au long cours en voile, votre combinaison fait partie des essentiels de votre équipement.

Vous l'aurez compris, choisir la bonne combinaison n'est pas qu'une question de couleur ! Chaque pratique sportive a ses exigences spécifiques, qui se traduisent par des caractéristiques techniques précises au niveau de la conception de la combinaison.

➡️ Surf, bodyboard, stand-up paddle...

Pour les combinaisons de surf, le stand-up paddle (SUP) ou le bodyboard, la priorité est donnée à la flexibilité. Les combinaisons intègrent des néoprènes ultra-stretch sur des zones clés comme les épaules, les bras et les genoux. L'objectif est de garantir une grande liberté de mouvement pour la rame et les manœuvres. Des renforts sont fréquemment ajoutés aux genoux pour une meilleure résistance aux frottements répétés avec la planche.

➡️ Nage en eau libre et triathlon

Les combinaisons de nage en eau libre et de triathlon sont de véritables concentrés de technologie. Elles sont souvent dotées d'un néoprène spécifique : le Glideskin, qui rend la surface très lisse, minimisant ainsi les frictions. Côté coupe, elles sont généralement plus courtes au niveau des bras et des jambes, pour privilégier les appuis. La répartition des épaisseurs de néoprène est stratégique : plus épais au niveau de la poitrine, des hanches et des cuisses pour améliorer la flottabilité et positionner le corps de manière optimale. Les épaules et les bras, en revanche, utilisent du néoprène plus fin pour favoriser une bonne liberté de mouvement lors de la phase de traction.

➡️ Plongée

En plongée, la protection thermique est la considération principale, d'où des épaisseurs de néoprène plus importantes et souvent uniformes sur tout le corps (3mm, 5mm, 7mm, voire 8mm). La résistance à la compression du néoprène est également essentielle pour maintenir ses propriétés isolantes en profondeur. Les combinaisons de plongée intègrent souvent des fermetures éclair dorsales ou frontales étanches pour limiter les entrées d'eau. Des renforts spécifiques sont placés sur les épaules, les genoux et parfois les fessiers pour résister à l'abrasion due au port du gilet stabilisateur, de la bouteille ou aux contacts avec le fond. Les manchons d'étanchéité aux poignets et chevilles sont plus prononcés pour une meilleure isolation et pour faciliter l'enfilage des gants et chaussons.

➡️ Voile et sports nautiques légers

Pour la voile légère, le kayak ou le dériveur, les combinaisons sont conçues pour offrir un bon équilibre entre chaleur et liberté de mouvement. L'accent est mis sur la résistance à l'abrasion dans les zones de contact fréquentes avec le bateau ou l'équipement (fesses, genoux, tibias), grâce à des renforts. La flexibilité est optimisée pour les mouvements spécifiques à la navigation, notamment au niveau des épaules et des aisselles. Des éléments comme les poches de drainage sont aussi des caractéristiques courantes.

Le choix de la coupe de votre combinaison dépendra principalement des conditions climatiques et de votre besoin en liberté de mouvement.

• Combinaison intégrale : Celle qui vous couvre de la nuque aux chevilles pour une isolation thermique optimale.
• Combinaison shorty : C'est la version courte de la combinaison, avec des manches courtes et des jambes qui s'arrêtent au-dessus des genoux. Parfait pour les eaux chaudes et les sessions estivales !
• Combinaison long John ou long Jane : Une coupe hybride ! Jambes longues mais sans manches, pour une grande liberté de mouvement. C'est un choix populaire pour la nage en eau libre, la voile ou le kayak.

Au-delà de l'épaisseur ou de la coupe, le type de fermeture de votre combinaison est un critère primordial qui impacte directement l'enfilage, le confort, la flexibilité et l'étanchéité.

Il existe principalement trois systèmes : le back zip (fermeture dorsale), le front zip (fermeture pectorale) et le zip free (sans fermeture éclair). Chacun a ses forces et ses faiblesses, et son adéquation avec certaines pratiques sportives.

➡️ Le Back Zip

La fermeture dorsale est la plus classique et la plus répandue. Elle s'étend généralement du bas du dos jusqu'à la nuque, et se ferme à l'aide d'une longue cordelette pour plus de commodité.

Son atout majeur ? La facilité d'enfilage et de retrait. C'est le système le plus simple à manipuler seul·e, ce qui est un vrai plus quand on débute ou quand on est pressé·e. Son inconvénient ? Elle peut laisser passer un peu plus d'eau, surtout si elle n'est pas entièrement étanche ou si le col n'est pas bien ajusté. C'est un excellent choix pour les débutant·es en surf, en stand-up paddle ou en voile, ainsi que pour la plongée occasionnelle, où la priorité est donnée à la simplicité et au confort d'utilisation.

➡️ Le Front Zip

Ce système, plus moderne, se traduit par une fermeture éclair horizontale ou diagonale située sur la poitrine. Pour l'enfiler, il faut d'abord passer les jambes, puis un bras, puis l'autre, avant de glisser la tête dans l'ouverture et de fermer le zip.

Le gros point fort du front zip est qu'il offre une bien meilleure étanchéité et limite considérablement les entrées d'eau, car il y a moins de "portes" pour l'eau et que la fermeture est moins sollicitée par les mouvements du dos. L'absence de zip sur le dos améliore grandement la flexibilité dorsale (ce qui est un vrai avantage pour la rame). L'enfilage est un peu plus technique et demande un coup de main, surtout les premières fois.

Le front zip est le chouchou des adeptes de surf, bodyboard ou kitesurf, qui pratiquent régulièrement et qui recherchent la performance.

➡️ Le Zip Free

Comme son nom l'indique, cette combinaison n'a aucune fermeture éclair. Pour l'enfiler, il faut passer par une large ouverture élastique située au niveau du col, en faisant glisser la combinaison sur le corps. C'est le summum de la flexibilité et de l'étanchéité. Sans zip, la liberté de mouvement est maximale et les entrées d'eau sont quasi inexistantes. Vous vous en doutez, l'enfilage est plus ardu, il demande une certaine technique (et une bonne dose de patience).

Moins courant en plongée ou en voile, il est plutôt adapté au surf de haut niveau.

Après chaque sortie en mer, votre combi rentre à la maison gorgée d'eau salée, et ça, à la longue, ça ne plaît pas trop au néoprène. Alors pour éviter que votre équipement ne s'abîme prématurément, un rinçage en profondeur, à l'eau douce et froide, est plus que recommandé. C'est le geste n°1 à adopter pour éliminer le sel, qui pourrait petit à petit attaquer le tissu et les coutures. Pour un nettoyage parfait, faites-le à la main, et si vous voulez vraiment chouchouter votre combinaison, vous pouvez ajouter un peu de savon doux ou un désinfectant spécifique afin d'obtenir le meilleur résultat qui soit.

Une fois votre combinaison parfaitement nettoyée et rincée, l'étape du séchage est tout aussi importante pour préserver son élasticité et sa souplesse. Nos astuces :

• Étendez votre combinaison à plat sur un séchoir. Oubliez les cintres fins qui marquent le néoprène !
• Le séchage, c'est à l'abri du soleil et à l'air libre, l'ennemi juré du néoprène, c'est le soleil direct et la chaleur !
• Commencez par sécher votre combinaison à l'envers pour que l'intérieur sèche bien. Une fois l'intérieur sec, retournez-la pour que l'extérieur puisse sécher à son tour.
• Évitez les sources d'air chaud !
• Malgré toutes ces attentions, il arrive parfois qu'une petite entaille vienne gâcher le tableau. La plupart des petites coupures ou accrocs sur votre combinaison peuvent être facilement réparés avec de la colle néoprène spécifique. Un petit coup de colle, un temps de séchage, et hop, votre combi est prête pour retourner à l'eau !