Comment choisir son gilet de sauvetage?

COMMENT CHOISIR SON GILET DE SAUVETAGE ?

Le gilet de sauvetage est un élément de sécurité indispensable dans la pratique des sports ou activités nautiques. Appelé équipement individuel de flottabilité (EIF) dans les réglementations nationales et internationales, son port ou sa présence à bord des embarcations est obligatoire dans la majorité des cas dès que l’on sort des activités de bord de mer ou de bord de plan d’eau.

Il existe de multiples modèles et types de gilets de sauvetage qui sont plus ou moins adaptés aux différentes pratiques nautiques. Normes de sécurité, confort d’utilisation, budget sont autant de paramètres à prendre en compte dans le choix d’un gilet de sauvetage.

Ainsi, la pratique régulière de la navigation au large par gros temps ou temps incertain ne nécessitera pas le même budget et le même type d’équipement que l’occasionnel cabotage en famille ou entre amis durant les fins de semaines ensoleillées. De même, un sportif assidu à la pratique de la voile légère portera un intérêt particulier à l’aisance de mouvement dans son choix de gilet.

Au-delà de la réglementation, le gilet de sauvetage ne doit pas être perçu comme une contrainte mais comme un accessoire indispensable pour profiter au mieux de votre loisir : un gilet de sauvetage adapté à votre activité et votre morphologie vous apporte une garantie de sécurité en cas de problème sans vous entraver dans votre pratique.

Normes, réglementation, types de gilets, critères de choix ou encore utilisation et entretien, on vous donne toutes les clés afin de faire le meilleur choix de gilet de sauvetage pour votre activité nautique.

Comment choisir son gilet de sauvetage?

1/ Qu'est-ce qu'un gilet de sauvetage ou équipement individuel de flottabilité (EIF) ?

Un équipement individuel de flottabilité (EIF) est un moyen de prévention du risque de noyade. Il vise à aider ou assurer le maintien à flot de son porteur en cas d’immersion. 

Suivant les modèles et les normes de conception et de sécurité, ce sont des :
- gilets d’aide à la flottabilité : leur fonction est d’augmenter la flottabilité du porteur.
- gilets de sauvetage : ils visent à assurer de plus le retournement automatique du porteur sur le dos et préservent les voies
                 respiratoires
(maintien de la tête et du visage hors de l’eau même en cas de perte de connaissance).

Par abus de langage, les deux types de gilets sont communément appelés des gilets de sauvetage même s’ils ne relèvent pas de la même catégorie d’équipement de sécurité.

Comment choisir son gilet de sauvetage?

2/ Les différentes classes de gilets de sauvetage et d’aide à la flottabilité

Les EIF sont classés en fonction de normes européennes de sécurité et de conception qui en définissent les critères de confort et d’indice de flottabilité.

L’indice de flottabilité d’un gilet de sauvetage ou d’aide à la flottabilité, exprimée en Newtons (N), quantifie la force qui va avoir tendance à vous pousser vers le haut lorsque vous êtes dans l’eau (la poussée d’Archimède). Plus la valeur est élevée, plus la force exercée par le gilet pour vous maintenir à flot est forte et donc moins vous avez d’efforts à fournir pour vous maintenir à la surface.

Le corps humain étant constitué en majorité d’eau et la graisse étant moins dense que l’eau, c’est le poids des muscles, des os et des vêtements qui déterminent la flottabilité d’une personne. En conséquence, les EIF sont classés essentiellement en fonction des pratiques des utilisateurs plutôt que de leur morphologie, à condition que les gilets puissent être ajustés correctement.

Tous les nouveaux gilets de sauvetage vendus en Europe doivent être conformes à la norme ISO 12402 de l'Organisation internationale de normalisation.

Les normes européennes sont au nombre de quatre et définissent des classes de flottabilité correspondant à des indices de flottabilité minimaux requis pour les gilets de sauvetage ou d’aide à la flottabilité : 50 N, 100 N, 150 Net 275 N. D’autre part, hors des gilets 50 N, plus la classe d’un gilet est élevée, plus grande est sa capacité d’aide au retournement de personne inconsciente  (notamment en cas de port de vêtements lourds ou susceptibles de faire apparaître des poches d’air comme les cirés ou pantalon de cirés).

Les fabricants proposent de plus des gilets d’indices de flottabilité intermédiaires dans un souci d’optimisation de la sécurité et du confort lors de la pratique d’activités nautiques. En particulier, les fabricants, en travaillant sur les différents éléments des gilets, peuvent en améliorer les propriétés d’aide au retournement.

Gilets d’aide à la flottabilité de classe 50 N

Appelés gilets d’aide à la flottabilité, ils sont conçus pour maintenir l'utilisateur à flot dans « une position où la bouche et le nez sont hors de l’eau » (extrait norme ISO 12402-5), mais pas pour retourner sur le dos une personne inconsciente.

Ce type d’équipement exige une participation active et convient pour des personnes sachant nager. Il est destiné à une pratique avec une assistance proche (secours ou moyen de flottaison) et « ne peut garantir la sécurité du porteur pendant une longue période » (extrait norme ISO 12402-5).

Les gilets avec un indice de flottabilité supérieur à 50 N et inférieur à 100 N sont dans la classe de flottabilité 50 N.

Gilets de sauvetage de classe 100 N

Il s’agit ici de gilets de sauvetage qui sont conçus pour des eaux calmes et protégées où l’arrivée des secours n’est pas immédiate.

Ils peuvent nécessiter une participation active de l’utilisateur pour sortir le visage de l’eau et dégager ainsi le nez et la bouche. Les essais de qualification des gilets pour la norme sont effectués en maillot de bain et montrent « une certaine capacité [de l’équipement] à retourner l’utilisateur pour l’amener dans une position où la bouche et le nez sont hors de l’eau » (extrait norme ISO 12402-4) en moins de 10 secondes.

Une fois sur le dos, ils visent à assurer la protection des voies respiratoires sans participation active du porteur de gilet même entièrement vêtu.

Le port d'un gilet de sauvetage de classe 100 N au minimum est obligatoire pour les enfants de moins de 30 kg quelle que soit la zone de navigation.

Les gilets avec un indice de flottabilité supérieur à 100 N et inférieur à 150 N sont dans la classe de flottabilité 100 N.

Gilets de sauvetage de classe 150 N

Ces gilets de sauvetage sont adaptés pour des navigations en eaux agitées ou au large.

Les essais normatifs de ce type d’équipement avec un porteur en maillot de bain ont montré qu’en moins de 5 secondes qu’ils étaient « capable de retourner un utilisateur inconscient dans une position où la bouche et le nez sont hors de l’eau » (extrait norme ISO 12402-3).

Même entièrement vêtu, une fois sur le dos, le maintien de la position et la protection des voies respiratoires ne demandent pas la participation active de l’utilisateur.

Les gilets avec un indice de flottabilité supérieur à 150 N et inférieur à 275 N sont dans la classe de flottabilité 150 N.

Gilets de sauvetage de classe 275 N

Ces gilets de sauvetage sont conçus pour des conditions de mer et de temps sévères au large ou dans un cadre professionnel.

Ils visent à compenser le port de vêtements de protection lourds ou susceptibles de créer des poches d’air qui entravent la capacité d'auto-retournement des gilets de sauvetage. Les essais réalisés en maillot de bain dans le cadre de la norme montrent que ce type de dispositif est « capable de retourner un utilisateur inconscient dans une position où la bouche et le nez sont hors de l’eau » (extrait norme ISO 12402-2) en moins de 5 secondes.

Une fois en position sur le dos, la participation active de l’utilisateur, même entièrement habillé, n’est pas nécessaire pour garder le nez et la bouche hors de l’eau.

Les gilets avec un indice de flottabilité supérieur à 275 N sont dans la classe de flottabilité 275 N.

Homologation SOLAS (Safety Of Life At Sea)

Certains gilets de sauvetage, en plus de suivre la norme européenne, sont homologués SOLAS. Cela concerne les activités nautiques pratiquées dans un cadre professionnel et garantit des normes minimales de sécurité pour les navires marchands.

Dans l’Union européenne, ces équipements répondent aux exigences de la Directive Européenne MED 2014/93/EU.

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3/ La réglementation française

La réglementation française sur l’usage des équipements individuels de flottabilité dans le cadre de la navigation de plaisance est fixée par ce qu’on appelle communément la division 240 qui stipule les « règles de sécurité applicables à la navigation de plaisance en mer sur des embarcations de longueur inférieure ou égale à 24 m » (extrait du texte de la division 240).

La réglementation est complexe et il est recommandé de se renseigner auprès de la fédération sportive de rattachement de votre activité si vous avez un doute sur ce qui s’applique pour votre pratique.

Le matériel de sécurité embarqué à bord ou porté lors de la pratique d’une activité nautique est fonction de la navigation pratiquée et de la distance d’éloignement d’un abri. Un abri étant un endroit de la côte où une embarcation et son équipage peuvent se mettre en sécurité.  Pour les annexes, le navire porteur est considéré comme un abri (Article 240-2.09 de la division 240).

Dans le cas de la pratique d’une activité incluant plusieurs personnes à bord d’une même embarcation (voilier, bateau à moteur, annexe, dériveur, etc.), un chef de bord doit être désigné. Il est alors le responsable du respect des règles de sécurité et notamment, de l’embarquement et du bon usage des gilets de sauvetage.

Moins de 300 mètres d’un abri

Dans cette zone, les engins de plages et les embarcations propulsés par l’énergie humaine (kayak, paddle, surf, bouées, etc.), les planches à voile, les kite-surf et les planches nautiques à moteur (planches électriques à foil) sont dispensés du port d’un gilet d’aide à la flottabilité ou de sauvetage.

Les annexes de bateau n’ont pas d’obligations réglementaires à moins de 300 m d’un abri côtier, mais seulement une recommandation d’embarquer un gilet de sauvetage de classe de flottabilité d’au moins 50 N par personne. En revanche, à plus de 300 m d’un abri côtier (et donc moins de 300 m du navire porteur), la recommandation précédente devient une obligation, ainsi que l’embarquement d’un moyen de repérage lumineux étanche.

Le reste des embarcations ou des activités nautiques sont soumises au port d’un gilet au minimum 50 N.

La seule exception est l’usage des engins à sustentation hydropropulsés (Flyboard) qui nécessite le port d’une combinaison en plus d’une aide à la flottabilité d’au moins 50 N.

De 300m à moins de 2 milles d’un abri

En règle générale, la pratique d’une activité nautique dans la zone de 300 m à 2 milles nautiques d’un abri impose le port au minimum d’un gilet de sauvetage de classe 50 N.

Suivant votre activité (dériveur, kayak, etc., renseignez-vous auprès de votre fédération), vous pouvez en être dispensé à condition de porter une « combinaison humide en néoprène ou sèche assurant au minimum une protection du torse et de l’abdomen, une flottabilité positive et une protection thermique » (extraits de la division 240).

Dans le cas d’un voilier (habitable ou dériveur de plus de 4 m) ou d’un bateau à moteur, vous devez embarquer autant de gilets de sauvetage (au minimum de classe 50 N) que de personnes à bord. Le port n’est pas obligatoire tant que le chef de bord ne l’a pas décidé.
Dans la pratique de la navigation en solitaire, Il est recommandé de porter en permanence un gilet de sauvetage (au minimum de classe 50 N).

D’autre part, pour certaines activités ou suivant les conditions de pratique, vous devez disposer d’un dispositif lumineux. Il peut être collectif (voilier habitable avec dispositifs réglementaires par exemple) ou individuel (voile légère, kayak, etc.). Dans ce dernier cas, il doit être étanche et d’une autonomie d’au moins 6 heures (type lampe flash, lampe torche ou cyalume). Il peut aussi être fixé à votre gilet de sauvetage et vous trouvez des modèles de gilets de sauvetage qui intègrent un élément lumineux.

De 2 milles à moins de 6 milles d’un abri

Au-delà des 2 milles nautiques et jusqu’à 6 milles nautiques d’un abri, les activités autorisées nécessitent le port ou l’embarquement de gilets de sauvetage avec un indice de flottabilité minimum de 100 N.

Un dispositif lumineux étanche et d’une autonomie d’au moins 6 heures est obligatoire dans les mêmes conditions que pour une navigation à moins de 2 milles d’un abri.

Certaines activités sont dispensées de gilets de sauvetage si les participants portent une combinaison néoprène ou sèche :
- de flottabilité au moins 50 N.
 - qui assure la protection du torse et de l’abdomen.
 - de couleur vive autour du cou ou des épaules ou équipée d’un dispositif lumineux permanent.

Plus de 6 milles nautiques d’un abri

À plus de 6 milles nautiques d’un abri les voiliers et navires à moteur doivent embarquer autant de gilets de sauvetage, de classe 150 N au minimum, qu’il y a de personnes à bord.

De plus chaque membre d’équipage doit disposer d’un harnais et d’une longe.

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4/ Quel type de gilet de sauvetage choisir?

Deux types de gilets de sauvetage existent : 
         - gilets en mousse
         - gilets gonflables
Les deux respectent les normes de sécurité officielles, et c’est votre budget, votre pratique de la voile et l’utilisation anticipée des gilets qui vont orienter le choix.

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En mousse

C’est parmi ce type de gilets de sauvetage que se trouvent les gilets les moins chers à l’achat. La flottabilité est permanente du fait de la présence de mousse.

C’est le volume total de mousse qui détermine sa catégorie de flottabilité, les gilets de classe 150 N étant les plus volumineux. Les plus volumineux peuvent freiner la mobilité pendant les manœuvres ou les déplacements.
Ils se présentent sous forme de brassières ou de gilets. Dans ce dernier cas en particulier, ils permettent aussi de fournir une protection aux chocs.

Les brassières s’enfilent autour du cou et sont maintenues grâce à des sangles entre le thorax et le bassin. Les gilets disposent généralement de sangles sous cutales pour un meilleur maintien.

Dans la classe de flottabilité 50 N et sous forme de gilets, ils sont peu encombrants et adaptés à la pratique de la voile légère en bord de mer, du kayak ou encore du kite-surf.

Mis à part un rinçage à l’eau douce après usage en mer, ils ne demandent pas d’entretien particulier.

Ne supportant pas de date de révision (à la différence des gilets gonflables), ils sont une option intéressante si vous pratiquez votre activité nautique de façon occasionnelle : il n’y a pas de risque de devoir reporter votre sortie en mer à cause d’un gilet inutilisable, car vous avez oublié la date de révision.

Si vous pratiquez la voile habitable, les gilets en mousse sont particulièrement adaptés à un usage d’appoint. Le budget reste contenu et la fonction sécuritaire est garantie. Cela vous permet de disposer de l’équipement pour accueillir occasionnellement des membres d’équipage ou des passagers.

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Gonflables

Le gonflage du gilet est assuré instantanément par une cartouche de CO2 (dioxyde de carbone) dont la percussion est manuelle ou automatique suivant les modèles. Ce type de gilet de sauvetage présente des coûts supplémentaires d’entretien associés au remplacement de la cartouche et du système de déclenchement automatique le cas échéant.

Ils sont disponibles pour toutes les classes de flottabilité de 50 N à 275 N.

Généralement plus confortables que leurs homologues en mousse, ils se présentent sous forme de plastron d’encombrement très réduit avec des sangles de fixation et peuvent intégrer un harnais. Correctement ajustés, ils se portent sans perte d’agilité pendant les manœuvres et ne gênent pas dans les déplacements à bord.

En voile habitable, l’équipage habituel et actif est généralement pourvu de gilets gonflables. Les membres d’équipage moins actifs ou les passagers occasionnels peuvent se voir affecter des gilets en mousse.

Déclenchement manuel

Les gilets de sauvetage à déclenchement manuel se gonflent en tirant sur un cordon qui déclenche la percussion de la cartouche de CO2. Ce mode de déclenchement du gilet suppose la participation active du porteur ce qui peut être un risque dans certaines situations et est impossible en cas de perte de connaissance.

Pour pallier ces risques, il existe deux types de gilets à déclenchement automatique.

Déclenchement automatique (hydrosoluble)

Ce type de gilet automatique est bien adapté pour la pratique de la voile en habitable : le gilet de sauvetage se gonfle automatiquement en cas d’immersion dans l’eau. Le gonflage est déclenché par un dispositif sensible à l’eau mais résistant aux embruns et à l’humidité.

Le dispositif de déclenchement et la cartouche de CO2 affichent une date de péremption au-delà de laquelle il faut les remplacer.

Les technologies de déclenchement du gilet de ce type sont : Pro-Sensor, UML MK5, Secumatic et Lalizas JS1.

Déclenchement hydrostatique

Si votre pratique de la voile est plus sportive et que vous êtes régulièrement soumis aux embruns et à l’humidité, ces modèles de gilets automatiques sont plus adaptés que les précédents. En effet, pour éviter les déclenchements intempestifs ce type de gilet ne se gonfle qu'en cas de chute et d'immersion complète dans l'eau.

Comme pour les modèles activés par contact avec l’eau, le dispositif de déclenchement et la cartouche de CO2 possèdent une date de péremption au-delà de laquelle il faut les remplacer.

La technologie de déclenchement du gilet est de type Hammar.

Tous les gilets automatiques disposent d’un cordon de déclenchement manuel du gonflage.

En cas de non-déclenchement du gonflage, les gilets automatiques disposent d’un dispositif pour être gonflés à la bouche.

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5/ Quelle taille de gilet de sauvetage?

Les normes des gilets de sauvetage (50 N, 100 N, 150 N et 275 N) sont valables quel que soit le poids du porteur tant que son ajustement est adapté et que la classe de flottabilité correspond à l’activité pratiquée.

Le bon ajustement d’un gilet de sauvetage ou d’une aide à la flottabilité est lié aux mensurations des personnes (en particulier pour les enfants) : 
     - hauteur
     - tour de taille
     - tour de poitrine. 

Pour les ajuster au mieux, ils sont souvent équipés de sangles réglables.

Il existe des modèles enfants et adultes, et, pour satisfaire aux différentes morphologies (grand, petit, etc.), les gilets sont généralement disponibles dans une gamme de taille exprimée en poids des personnes.

Un gilet de sauvetage se porte par-dessus tous les autres vêtements en toute circonstance. En particulier il se porte sur les cirés ou vestes de quart.

Gilet de sauvetage 100 N et +

Comme les gilets d’aide à la flottabilité, ces gilets doivent être ajustés au plus près du corps. Les sangles sous-cutales doivent être fixées et les autres sangles ajustées correctement.

En particulier pour les gilets en mousse de type brassière, si la ceinture du gilet de sauvetage n'est pas bien positionnée et suffisamment serrée, en cas de chute à l’eau, le gilet remonte au-dessus des épaules et perd son efficacité.

Les gilets pour enfants

Suivant l’âge de l’enfant et la configuration de votre embarcation, le port permanent du gilet de sauvetage est fortement recommandé. Par ailleurs, la réglementation impose le port d’un gilet 100 N minimum pour les enfants de moins de 30 kg quelle que soit la zone de navigation.

Comme pour les adultes, les gilets pour enfants se portent près du corps. En toute circonstance, la taille du gilet doit correspondre à la corpulence de l’enfant pour permettre un bon ajustement du gilet et une sécurité maximale.

Un modèle de gilet avec une sangle sous-cutale en assure un meilleur maintien en position. De plus, la présence d’un harnais et d’une poignée de repêchage (appelée sangle de halage) renforcent la sécurité de l’enfant.

Enfin, un gilet en mousse protège aussi l'enfant en cas de chute sur le bateau et peut être utilisé pendant les baignades. Un gilet gonflable est certes moins encombrant, mais le budget est plus important surtout s’il faut changer de taille régulièrement.

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6/ Les composantes du gilet de sauvetage

Pour vous aider dans votre choix, voici les principaux éléments d’un gilet de sauvetage. Certains sont de série suivant la norme de sécurité d’appartenance, d’autres sont optionnels et l’occasion de personnaliser votre gilet de sauvetage et de l’adapter à votre pratique.

Anatomie du gilet de sauvetage

COMMENT CHOISIR SON GILET DE SAUVETAGE ?
COMMENT CHOISIR SON GILET DE SAUVETAGE ?
Comment choisir son gilet de sauvetage?

Harnais

Le harnais est un équipement de sécurité qui est soit intégré au gilet de sauvetage, soit un équipement indépendant. Il peut être avec ou sans sangles de réglage. Il permet de fixer une longe et de vous arrimer à la ligne de vie ou à un point fixe du navire.

En cas de chute, l’ensemble harnais-longe accroché à une ligne de vie ou à un point d’attache à bord vous permet de rester au contact de votre bateau. C’est un élément important de sécurité en particulier en équipage réduit, en navigation de nuit ou quand les conditions de navigation sont agitées.

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Sangles sous-cutales

Les sangles sous-cutales passent entre les jambes et sous les fesses. Elles servent au confort et au maintien en position du gilet de sauvetage ou du harnais. Deux sangles sous-cutales sont généralement plus confortables qu’une seule.

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Vessie

La vessie d’un gilet de sauvetage gonflable est la partie qui se gonfle et assure la flottabilité du gilet. La vessie est à simple chambre ou double chambre. Dans ce dernier cas, le gilet est généralement équipé de 2 bouteilles de CO2 et 2 systèmes de percussion, ainsi que de 2 embouts pour gonflage buccal.

La vessie est amovible ou non. Au-delà d’en faciliter l’inspection, une vessie amovible permet, sur certains modèles, de transformer le gilet en un harnais plus léger et confortable sans avoir à changer d’équipement.
La fermeture de la housse de la vessie peut être à velcro, à zip ou via des boutons-pression. Les modèles à zip évitent les ouvertures intempestives et offrent la plus grande facilité de manipulation lors des inspections et des entretiens.

La forme de la vessie peut être étudiée pour améliorer le confort et la sécurité du gilet une fois gonflé. En particulier, elle va jouer un rôle dans les capacités d’auto-retournement sur le dos du porteur de gilet et la protection des voies respiratoires.

C’est la couleur de la vessie qui donne la couleur du gilet une fois gonflé. Elles sont généralement de couleurs fluos pour une meilleure visibilité.

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Déclencheur

Les déclencheurs concernent les gilets gonflables. Ils provoquent la percussion des cartouches de CO2 qui gonflent les vessies de votre gilet de sauvetage.

Le déclencheur peut être :
- Manuel : vous devez tirer sur un cordon pour percuter la cartouche
        de CO2.
 - Automatique (hydrosoluble) : de type Pro-Sensor, UML
        MK5, Secumatic ou Lalizas JS1, au contact de l’eau il déclenche la
        percussion de la cartouche de CO2.
 - Hydrostatique : de type Hammar,
        en s’immergeant dans l’eau, il déclenche la percussion de la
        cartouche de CO2.

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Bouteilles de gaz

Les cartouches de CO2 des gilets gonflables sont des petites bouteilles de gaz remplies de CO2.

Leur contenance en gramme est fonction de la taille de la vessie du gilet qui va déterminer son indice de flottabilité.

Les contenances des bouteilles de gaz sont standards et les fabricants fournissent les préconisations pour leurs gilets en grammage et en nombre de bouteilles de gaz (vessies double chambres).

Les bouteilles de gaz ne se périment pas mais il est toutefois conseillé de les changer tous les 5 ans. La date de fabrication est inscrite sur la cartouche.

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Gonflage buccal

Tous les gilets gonflables disposent d’un dispositif de gonflage buccal. Souvent constitués d’un tube avec clapet anti-retour, ils permettent de gonfler les vessies des gilets gonflables.

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Sifflet

Selon les conditions, le son facilite le repérage d’une personne tombée à la mer. Le sifflet est donc un élément de sécurité obligatoire sur les gilets de sauvetage. Il est généralement en plastique et fixé sur le gilet de sauvetage avec une poche de rangement.

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Lampe flash

Certains gilets de sauvetage sont équipés d’une lampe flash qui fait office de dispositif lumineux réglementaire selon la catégorie du gilet.

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Balise de détresse

En option, selon les modèles et fabricants, les gilets de sauvetage peuvent être équipés d’une balise détresse, généralement à déclenchement automatique dès l’immersion dans l’eau.

À défaut de disposer d’une balise de détresse intégrée, les gilets peuvent prévoir un emplacement pour une balise de détresse indépendante.

Capuche anti-embruns

Une capuche anti-embruns améliore la sécurité du naufragé en protégeant les voies respiratoires et en participant à réduire les facteurs d’hypothermie. Elle est généralement optionnelle.

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Dorsale

Les gilets de sauvetage peuvent être équipés d’une protection dorsale. Elle protège les reins contre les chocs comme lors d’une chute sur le dos.

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Fenêtre d'inspection

Sur certains modèles de gilets automatiques, quand le déclencheur n’est pas accessible directement, une fenêtre transparente permet d’inspecter visuellement le déclencheur sans ouvrir le gilet. 

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Sangle de halage / Boucle de repêchage

La sangle de halage (ou de repêchage) est une boucle au niveau de la ceinture du gilet de sauvetage qui permet de repêcher une personne tombée à la mer. Tous les modèles n’en sont pas équipés. Certains modèles de gilets en mousse (en particulier les modèles pour enfants), disposent d’une poignée de col qui permet d’agripper et de hisser à bord une personne à la mer.

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7/ Entretien & Révision

Il n’y a pas d’obligation légale concernant l'entretien et la révision des gilets de sauvetage. Il vous appartient de vérifier régulièrement (idéalement à chaque sortie si vous pratiquez de façon occasionnelle) leur état général et, au moins une fois par an, de les inspecter minutieusement et, le cas échéant, de procéder à leur remise en état.

Entretien

Pour prolonger la durée de vie de vos gilets de sauvetage et éviter l’apparition de moisissures :
            - Rincez-les à l’eau douce après chaque utilisation ou à la
              première occasion.
            - Entreposez-les dans un endroit à l’abri de l’humidité hors
              période d’utilisation.

Révision

Le gilet de sauvetage est un élément prépondérant de votre sécurité en mer, aussi, en cas de doute sur les procédures de révision ou de reconditionnement de votre gilet de sauvetage gonflable, faites appel à un professionnel.
Avant chaque utilisation :
    - Contrôlez l’état général du gilet : assurez-vous notamment que les sangles de maintien et les coutures ne sont pas endommagées.
    - Si c’est un gilet gonflables, vérifiez que les cartouches de CO² ne sont pas rouillées et sont correctement vissées en position.
    - Sur un gilet gonflable automatique, vérifiez la date de péremption et les témoins de sécurité sur le(s) déclencheur(s).

Pour les gilets gonflables, procédez régulièrement à un contrôle plus minutieux :
    - Vérifiez que la vessie n’est pas endommagée.
    - Vérifiez que votre cartouche de CO² ne fuit pas en la pesant : le poids doit correspondre à la valeur inscrite sur la bouteille.
    - Changez les cartouches de CO2qui fuient, sont oxydées ou dont la date de remplacement préconisée est proche (préconisation d’un
        changement tous les 5 ans pour les bouteilles cartouche CO2de la marque Tribord).
    - Vérifiez les déclencheurs (date de péremption et témoins) et remplacez-les en temps et en heure : tous les 3 ans pour les systèmes
       activés par contact avec l’eau (hydrosoluble) et 5 ans pour les systèmes à pression hydrostatique Hammar.

Certains fabricants de gilets gonflables recommandent des vérifications approfondies, annuelles pour les professionnels et tous les 2 ans à 3 ans pour les autres. Ils proposent un service en usine ou dans une station agréée avec, généralement :
    - Contrôle minutieux de l’état du gilet et de ses accessoires.
    - Vérification de l’étanchéité de la vessie.
    - Contrôle du déclencheur et de la cartouche de CO2.
    - Mise à niveau du gilet en cas d’évolution des normes ou des éléments de sécurité.
    - Reconditionnement du gilet et indication de la prochaine date de révision.

En cas de déclenchement d’un gilet gonflable, il faut procéder au reconditionnement de la vessie (pliage et insertion dans la housse) et au réarmement du gilet, rapprochez vous d’un professionnel si vous avez des doutes sur les procédures :
    - Pour réarmer un gilet gonflable automatique : cela se fait généralement via l’achat d’un « kit de réarmement » correspondant à votre
         modèle de gilet et qui contient un déclencheur et une cartouche de gaz.
    - Pour réarmer un gilet gonflable manuel : il suffit de changer la cartouche de CO2.

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