Le chien est-il le premier ambassadeur de la chas

Le chien est-il le premier ambassadeur de la chasse ?

Depuis des centaines d’années, le monde cynégétique est lié à l’histoire du chien. Et inversement, nos compagnons entretiennent un lien particulier avec la chasse. Vous connaissez très certainement l’adage qui veut qu’un chasseur doit savoir chasser sans son chien.. mais il faut bien reconnaître que le meilleur ami de l’Homme est devenu au fil du temps un partenaire indissociable de notre univers.

Fidélité, dévouement, assistance, complicité.. voici les premiers adjectifs qui viennent à l’esprit lorsque l’on évoque cet animal qui a traversé l’Histoire à nos côtés. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’intérêt et l’affection qu’on lui porte constitue une singularité forte. Lorsque les premiers coups de voix se font entendre en battue, ou lors d’une partie de chasse devant soi quand l’arrêt se réalise, le chasseur éprouve toujours les mêmes sentiments à ses côtés : fierté, joie et admiration.

Et s’il est vrai que les chasseurs sont en grande majorité propriétaires d’un ou de plusieurs chiens, nos auxiliaires sont incontestablement devenus l’atout séduction de la chasse.

#1 Le chasseur et son chien : deux complices indissociables

"Le chien de chasse est un médiateur entre l’humain et le sauvage. Il est bête parmi les bêtes chassées, et pourtant il ne lui manque que la parole" (source : Larousse de la Chasse). Pour preuve, on lui attribue un nom, il comprend les ordres qu’on lui donne, et le chasseur saisit grâce à lui la présence et les ruses du gibier. Les moments de complicité et de partage avec son auxiliaire, peu importe son âge et sa race, sont uniques pour la plupart des nemrods. Carlos, un des chefs produits chez Solognac, heureux possesseur d’un épagneul breton, ose d’ailleurs l’avouer : "quel plaisir d’admirer le travail de mon chien au petit matin, au milieu de boqueteaux alternant avec prairies, cultures et zones boisées denses".

Trois quart des chasseurs français possèdent un chien. Et la tendance s’accentue même avec les jeunes chasseurs (ceux représentant la tranche des 16-35 ans), qui n’hésitent pas à considérer leurs animaux comme de véritables membres de la famille. D’ailleurs, il est aussi intéressant de constater que le rapport avec le chien est une des principales motivations des jeunes femmes à passer le permis. Et quand on connaît l’étendue des races disponibles, les différents modes de chasse pratiqués sur le territoire français et les qualités (physiques, sensorielles, esthétiques) propres à chaque chien, n’importe quel chasseur peut trouver son bonheur.

Clément, 28 ans, ingénieur munitions chez Solognac, baigne dans le monde de la chasse depuis son enfance. Ayant grandi dans le Nord, plus précisément à Bailleul, c’est un passionné de gibier d’eau. C’est donc tout naturellement qu’il s’est tourné vers un retriever : "Oxo, mon jeune labrador, m’accompagne quasiment partout. Bien évidemment, dès que je pars au marais il me suit, et c’est un plaisir de le voir évoluer à mes côtés lorsque je tends mon attelage. Quelle satisfaction de le voir courir, sauter, écouter, observer son environnement et être tout comme moi à l’affût des colverts qui pourraient se présenter. C’est d’ailleurs grâce à Oxo que j’ai pu initier ma compagne à la chasse : elle qui n’y voyait pas un intérêt particulier jusqu’à lors, en a même passé son permis de chasse. La relation qu’elle pouvait avoir avec le chien lorsqu’elle m’accompagnait chasser a joué un grand rôle c’est certain".

#2 Le chien de chasse, cet athlète de haut niveau

Pour beaucoup de chasseurs, la dimension affective avec les canidés est omniprésente : à juste titre, entre l’homme et le chien, des liens indéfectibles se sont tissés depuis la Préhistoire, époque où cette passion instinctive et commune de la chasse est née, jusqu’à notre ère. Intéressant aussi de constater que l’Hexagone se veut l’une des toutes premières nations au monde où les différentes races canines sont le plus représentées. Est-ce donc un hasard si le nombre de chiens de pure race inscrits au LOF sont en augmentation depuis plusieurs années ? (source : https://www.centrale-canine.fr/articles/les-statistiques-du-lof-depuis-1969).

Est-ce également un hasard si les initiatives menées par les fédérations départementales et autres associations oeuvrent à l’organisation de journées spécifiques : découverte des races, familiarisation avec le travail du chien, conseils de vétérinaires et d’éleveurs professionnels en matière d’éducation canine, de dressage, d’alimentation, etc. ?

Il faut bien prendre conscience que nos chiens sont des athlètes. Chaque propriétaire se doit de mettre à profit les aptitudes mentales et physiques de son chien. Comme nous d’ailleurs, nos chiens de chasse ont une activité qui varie en fonction de la saison : en effet, au cours de l’année, nos compagnons peuvent passer d’une période d’activité modérée avec peu d'efforts à une période d’activité plus forte, notamment en période de chasse où les efforts vont être beaucoup plus soutenus. Bien gérer cette période de transition alimentaire est donc primordial : il faut que votre animal dispose notamment des protéines et des matières grasses nécessaires à ses besoins de dépense énergétique. Nous vous invitons à découvrir nos diverses recettes à ce sujet.

Au final, si la chasse n’avait pas existé, ce lien si fort construit entre l’homme et le chien depuis des millénaires aurait-il vu le jour ? On est en droit de se poser la question. Quoi qu’il en soit, pour nous, il apparaît évident que le chien reste un, si ce n’est LE, principal ambassadeur de la chasse. Et vous, quel est votre avis sur le sujet ? N’hésitez pas à commenter cet article pour que l’on puisse échanger sur le sujet.