Chasse des oies : bien s’équiper pour leur remon

 Chasse des oies : bien s’équiper pour leur remontée vers le nord

Qu’on le chasse à la botte ou devant soi, à la hutte, au gabion ou à la tonne, voire même en battue ou en levée d’étang, le gibier d’eau passionne bon nombre de sauvaginiers en France. Colvert, souchet, pilet, siffleur, chipeau, fuligule, sarcelle.. l’évocation même du nom de ces oiseaux et de ces canards fait briller les yeux des amateurs. Mais s’il y a bien une espèce qui cristallise les passions, c’est sans aucun doute l’oie ! Comment bien s’équiper pour la chasser ? Voilà la question à laquelle nous allons tenter d’apporter des réponses.

partir se poster pour chasser l'oie

L’oie : un oiseau majestueux pour tout sauvaginier

L’oie est sans aucun doute le Graal du sauvaginier. Cet anatidé, un des plus grands, si ce n’est le plus grand de nos volatiles chassables, impose le respect. Demandez à n’importe quel nemrod passionné de chasse au gibier d’eau de vous confier son rêve cynégétique, et celui-ci mentionnera très certainement le fait de réussir à prélever cet anséridé. La raison en est simple : sa rareté dans nos gibecières en fait une prise inestimable.

~En Hexagone, trois espèces d’oies chassables se distinguent : l’oie des moussons, l’oie rieuse et l’oie cendrée. Même si les deux premières rechignent souvent à traverser la Loire, la plupart des oies cendrées parcourent notre pays en automne pour rejoindre leurs sites d’hivernage situés plus au Sud. Et qui dit passage, dit aussi retour. Généralement, les premières migrations pré-nuptiales commencent au début du mois de février, voire fin janvier pour les individus les plus précoces. Il n’est d’ailleurs pas rare de les entendre passer bruyamment, de jour comme de nuit, dans le ciel de nos campagnes.

Derniers préparatifs avec d'attendre le passage des oies

Le sujet de la chasse aux oies en février

Toutefois, de saisons en saisons, la chasse aux oies devient un sujet épineux passé les fêtes de fin d’années. Et la question de la date de fermeture fait l’objet de nombreux questionnements. Rassurez-vous, nous n'en ferons pas écho dans cet article, même s’il nous apparaît important de préciser et de rappeler que les oies rieuses et les oies des moissons peuvent être tirées jusqu’au 10 février, alors que la chasse des oies cendrées fait l’objet d’un projet d’arrêté visant à autoriser leurs prélèvements jusqu’au 28 février.*

~Au moment où nous écrivons ces lignes, rien n’a encore été acté, et la consultation publique concernant cette dérogation n’a pas livré ses résultats. Devra-t-on remiser nos fusils alors que le mois de février est très certainement le plus favorable à la chasse des oies ? Nul ne le sait. Quoi qu’il en soit, les premières baisses de températures sont, elles, bien réelles. Depuis quelques jours, le mercure frise avec le zéro au réveil, et il n’est pas rare que la gelée enveloppe les paysages sur de nombreux territoires. Ça et là, sur les réseaux sociaux notamment, certains huttiers et sauvaginiers mentionnent quelques passages en retour : la véritable remontée des oies ne saurait tarder, qui plus est avec l’arrivée du froid.

~Maj du 31/01/19 : l'arrêté de la chasse des oies en février a été publié ! Ainsi, on pourra chasser les oies rieuses et les oies des moissons du 1er au 10 février, et les oies cendrées du 1er au 28 février, avec un quota maximal de 4000 oiseaux. Ces prélèvements devront faire l'objet d'un renseignement sur l'application "chassadapt".

les oies traversent le pays pour effectuer leur migration retour

Pourquoi privilégier des vêtements et des accessoires adaptés à la chasse du gibier d’eau ?

Même si les pratiques de chasse varient en Hexagone, l’aménagement d’un lieu en zone humide par l’homme reste somme toute similaire. Ainsi, pour attirer les oies remontant vers le Nord fin janvier début février, que ce soit à partir d’un hutteau, d’une hutte, d’un gabion ou d’une tonne, le chasseur tend son installation en plaçant appelants vivants et formes sur le plan d’eau. L’attente pour le nemrod commence ensuite, bien camouflé dans sa construction semi-enterrée ou posée simplement sur l’eau. 

A cette époque de l’année, mieux vaut d’ailleurs pouvoir disposer de vêtements chauds. Les mordus de chasse au gibier d’eau, évoluant en marais, sur des lacs, des étangs ou aux abords du littoral, sont en effet souvent confrontés aux rudes conditions climatiques. Mais peu importe la pluie, le vent ou le froid, ils assouvissent leur passion quels que soient les aléas climatiques. Alors, pour profiter au maximum de ces derniers instants de chasse tout en bénéficiant d’une bonne protection, pensez à vous équiper avec un pantalon chaud, une veste chaude voire des waders, ainsi qu'un bonnet pour couvrir votre tête.

L'appeau : un accessoire d'une grande aide pour le sauvaginier

L’excitation et l’adrénaline envahissent le sauvaginier dès lors que les premiers vols sont repérés et entendus au loin. A cet instant, l’utilisation d’un appeau pour attirer les oies est primordial. Conçu pour imiter à la perfection le chant de l’oie cendrée, l’appeau acrylique est un accessoire indispensable pour maximiser vos chances de poses. Bien maitrisé, l’appeau est en effet d’une grande aide pour faire venir le gibier à soi. 

Néanmoins, si vous ne savez pas comment le choisir ou que vous n’avez aucune idée des techniques de base pour bien l’utiliser, nous avons pensé à vous et nous vous proposons de jeter un petit coup d’œil à cette vidéo. 

Voilà. Vous disposez dorénavant de la plupart des informations qui vous permettront de chasser les oies. De longues heures d’observation vous attendent, de jour comme de nuit. Toute l’équipe Solognac vous souhaite d’ores et déjà une bonne et belle fin de saison ! Et nous ne doutons pas un seul instant que vous serez d’ailleurs prêts à affronter un véritable froid… de canard.

*(source : http://chasseurdefrance.com/chasse-a-loie-cendree-fevrier/)